Bal masqué de la St Valentin

Le bal de la saint valentin, je ne serais certainement pas allé. Le souci c’est que j’arrive dans mes dernières années d’université et que cette fois tout le monde a été invité. Pas que je manque de proposition, mais j’aime avoir des plans de secours alors quoi de mieux que de fourrer mon nez, là où tout le monde s’attend à ne pas me voir. Bon d’accord, j'avoue que ce n'est pas de guetter et de joie que je vais à ce bal. J’ai même supplié ma sœur de venir, mais elle m'a clairement dit et j’ai l'impression que c'est parce qu’elle ne sait toujours pas remise de son agression. De prendre mon service trois-pièces entre les mains et d’y aller courageusement. Non je reste chaste avec vous, elle a été bien plus vulgaire que ce que je veux bien vous faire croire.

Pour le costume, je fais que deux centimètres de moins que mon frère alors ça se voit pas trop avec des petites talonnettes. J’allais m'acheter un masque, mais encore une fois mon frère jumeau avait déjà cela. Je me demande bien pourquoi il en a autant. On dirait une vraie collection. Je devrais mettre ça au clair un de ces jours.Je prends une douche et traîne un peu de pied au moment d’enfiler le costume. Faire la fête c’est amusant, mais que de temps en temps et pas quand tu es célibataire et que c’est une fête pour les amoureux. Bien que je ne sois pas la seule personne à venir seul. Vos mieux-être seuls que mal accompagner. Si c’était pour tomber sur une cruche, autant faire tapisserie.

J'enfile le masque, je n’avais pas trop loin à traverser pour me trouver à l’endroit où se trouve le bal. Tout le monde est invité et c’était sûr qu’il aurait des curieux voire même des anciens élèves. Je prends mon carton d’invitation à croire que le doyen avait ça dans toute sa splendeur. Les gosses de riches doivent avoir l’habitude. J’en avais vu une ou deux fois chez mon père, mais c'était interdit de toucher à ses papiers. Je ferme la porte de mon studio à clé, vérifie que j’ai bien mon portable et un peu de liquide sur moi. Je traverse quelque parc pour enfin monter les marches qui menait tout droit dans la salle. Bien sûr il fallait montrer patte blanche enfin je devrais dire carton d’invitation avant de passer ses deux grandes portes battantes où derrière se trouvait la plus belle salle de Todai ayant enfilé ses décorations d’amour pour l’évènement.

Le bal masqué. Il était au final obligé de s’y rendre en tant que vigile, mais il ne pouvait pas dévoiler complètement sa mission, au risque de devenir vulnérable. Même s’il était professeur à Todai, et qu’il y aurait eu toutes les raisons du monde pour qu’il garde l’entrée du bal, il n’aimait pas arborer ce rôle. Alors contraint d’y aller, il avait choisit de faire profil bas, et de lier l’utile à l’agréable : il avait invité Aoi. Depuis quelques temps, elle hantait son esprit, faisait battre son coeur, sans même qu’il soit capable de l’identifier. Probablement qu’il n’y prêtait pas assez d’attention.

Après lui avoir envoyé un sms de confirmation, pour lui rappeler également à l’heure à laquelle il serait au bal, il s’enfila un shot de whisky, et boutonna sa chemise. Il fini par enfiler sa veste avec un soupir, puis s’empara de ses clés. Il pourrait y aller en moto, mais la flemme de se vêtir du barda de sécurité eu raison de lui, et il se contenta de prendre la voiture. Il n’avait pas franchement envie d’assister à ce bal. Fort heureusement il le ferait en bonne compagnie.

Il ne lui fallu que quelques minutes à bord de son bolide (des plus modestes) pour atteindre l’université, où il se gara sur sa place attitrée. Il vérifia son téléphone, sorti une clope, et s’installa quelques instants sur le parking. Comme à son habitude il était foutrement en avance. Il avait donc du temps à tuer. De quoi scroller son instagram en fumant tranquillement. Les évènements sociaux, c’était vraiment pas son truc. Même aux réceptions du clan, il se faisait terriblement discret, dans un coin. On lui avait dit que s’il n’y mettait pas du sien, il ne pourrait jamais faire partie du bureau, s’il ne se tissait pas des liens, un réseau. Mais pour une personne terriblement introvertie tel qu’il était c’était foutrement difficile. Alors il s’était résolu à rester petit membre de la hiérarchie, ne comptant que sur ses exploits pour se faire remarquer.

L’heure approchait à grand pas. D’un geste nonchalant, il écrasa son mégot et le rangea dans son cendrier, puis il avala un chewing gum mentholé pour faire disparaître l’odeur désagréable de clope froide. c’était la raison pour laquelle il fumait rarement : il détestait cette odeur. D’un pas las et traînant, il se rendit jusqu’à la salle de réception, et c’est en soupirant qu’il poussa les portes.

L’endroit grouillait de vie, tout ce qu’il détestait. La somptuosité de l’évènement lui donnait la nausée. Quelle superficialité… il se dirigea aussi tôt vers le buffet, se servit un verre de champagne, et se cala dans un coin en attendant sa cavalière. Il observait autour de lui, tentant de retrouver ses alliés, ses camarades. Ceux avec qui il devait accomplir sa mission.

Il y a clairement deux choses que j'aurais jamais cru voir se produire un jour qui se produisent ce soir :
N°1 : Je mets les pieds à l'université Todai, école prestigieuse pour riches élèves aux parents blindés de pognon.
N°2 : Junpei m'a invitée à un bal. Ce qui, très clairement, est digne de l'un de mes anciens rêves, quand j'étais plus jeune et que je lui trouvais toutes les qualités au point d'avoir un crush sur lui.
Si je m'attendais à ça… Non, j'aurais pas pu. J'aurais jamais pensé que ces deux choses puissent arriver. Et pourtant, me voilà. Evidemment, je suis un peu nerveuse. Parce que j'ai jamais mis les pieds dans un tel endroit. Mais en tout cas, je ne me fais pas le moindre film concernant Junpei. Je sais que cette invitation, elle est simplement amicale, il a voulu me faire plaisir. Et ça me fait plaisir, vraiment. Ça nous permettra de passer de nouveau du temps ensemble et ça me convient totalement !

Pour l'occasion, j'ai sorti une robe assez chère qu'un riche client m'a offerte. Ce n'est pas une robe de princesse, ce n'est pas une robe compliquée ou pour se rendre dans une soirée mondaine. Elle est simple, cette robe, et elle est noire. Mais elle est de grande qualité, ça se sent au toucher… Même si clairement, je ne vais inviter personne à toucher pour vérifier, il y a des limites ! En tout cas, je suis plutôt contente de cette robe, ma meilleure amie m'a rabâché plusieurs fois qu'il faut toujours avoir une petite robe noire dans sa garde robe parce que ça dépanne toujours. Et… Ouais, je ne regrette pas de l'avoir ! J'ai tout de suite sû que c'était elle que j'allais mettre au moment-même où j'ai ouvert mon dressing et que mon regard s'est posé elle.

Bref. Par contre, niveau classe… On pourrait parler de la tenue et tout. Mais je suis venue en transport en commun. Parce que j'ai pas de voiture, et parce que je voulais pas déranger Junpei non plus. Mais je suis à l'heure, c'est déjà bien. Je suis impressionnée par l'endroit, mais je vais pas me dégonfler. Je me dirige vers l'entrée, masquée et je montre l'invitation que Junpei m'a passée pour que j'ai le droit d'entrer. J'ai du mal à croire que j'ai le droit d'entrer ici… Mais… M'y voilà. J'arrive dans la salle de réception et mon regard se dirige directement dans les coins. Instinctivement, c'est plutôt là que je m'attends à trouver mon cavalier s'il est dans les parages. Je crois le reconnaître alors je me dirige vers lui. Perchée sur mes hauts talons, je me sens plus grande que la plupart des filles… Et des mecs qui se trouvent là. Mais j'assume, j'te jure. J'assume.

« Junpei ? Bonsoir. »

Non vous ne rêvez pas, oui c'était bien Tsubasa-sensei qui venait de franchir le portes de la salle qui abritait le bal de la St Valentin cette année.  Comme tous les professeurs de cette émérite université, elle avait reçu l'invitation quelques jours auparavant. Dans un premier temps, elle avait mis le cartons de côté, persuadée qu'elle ne s'y rendrait pas.  C'est qu'elle avait du boulot voyez vous ! Des cours à donner, des internes à suivre, des gardes à tenir et des articles très sérieux pour des magasines tout aussi sérieux à écrire. Bref, à peine le temps de prendre soin d'elle le week-end (pauvres petits masques, gommage et autre soin qui dormait dans son placard.) alors trouver une robe, un masque et le temps de se rendre à un bal....utopie ! Et finalement....

Finalement elle avait craqué. Trop de boulot, pas assez de temps pour elle, elle avait beau être connue comme une machine de travail, elle était humaine que diable ! Et, malgré son poste à responsabilité, elle était tout de même assez jeune, 31 ans à peine, c'était encore la période de sa vie où elle pouvait, devait, sortir s'amuser.

Bref, tout ça pour dire que la st valentin était là et que c'était une bonne excuse pour aller voir du monde et peut-être s'amuser. Ce n'est pas qu'elle passait la st valentin seul, non, c'est quelqu'un d'autre qui passait la St Valentin sans elle, nuance ! Comment ça c'est la même chose et elle se voile la face ? Pfff, passons.

Donc, à 22h, perchée sur de hauts talons argenté, vêtue d'un magnifique robe vert émeraude et un élégant masque sur le visage (vert et argent, #teamSerpentard), elle entra dans la salle. Repérant quelques étudiants, qu'elle esquiva discrètement, elle reconnu certains de ses collègues et se retrouva vite, un verre d'un délicieux champagne à la main à naviguer dans la foule. L'ambiance était agréable et Kaori sentit le stress de ces derniers jours quitter peu à peu ses épaules. Et si son regard semblait chercher une personne en particulier, et bien cela ne regarde qu'elle.

Alala ce bal. Pourquoi tout le monde en faisait toujours une affaire chaque année ? C'était la question que Satoru se posait. Il s'y était déjà rendu quelques fois, ayant répondu sur la positive aux invitations de temps en temps. Les autres fois, il préférait largement s'enfermer dans la résidence étudiante et réviser. Après tout, la fin de l'année et les examens qui l'accompagnaient, c'était pour le mois prochain non ? Alors quelle idée de se divertir à cette période ! Il n'en avait ni l'envie, ni l'humeur, alors il s'était dit simplement non, il ne viendrait pas jouer le prince charmant au milieu de fausses (mais jolies et sympas quand même) princesses. Mais, pourtant, ce soir, il se tenait devant le miroir. Son costume droit et bien repassé, sa cravate noire, ses cheveux excellemment coiffés, comme s'il se rendait aux noces d'on ne savait quelle personne importante. Alors que s'était-il passé bon sang de bon soir ? Deux choses.

La première, comme tous ses proches le savaient déjà, Satoru était toujours angoissé à l'idée de ses examens approchant, et ce, chaque année. Il n'avait pas vraiment de raison de l'être, il le savait. Mais son corps préférait penser et faire autrement. L'interdire de dormir comme il se doit, lui donner quelques douleurs à l'estomac... C'était toujours la même histoire en fin d'année, y'avait une serious party dans son body. Alors plutôt que de se gaver avec des calmants et des antidouleurs, une fois de plus... On lui avait conseillé de fermer tous ses bouquins, ne serais-ce que pour un week-end et de ne pas travailler. Juste respirer, se détendre, sourire, rire, faire rire. Un week-end oxygéné loin du boulot et de la médecine. C'était compliqué à faire pour un amoureux du travail comme lui. Mais voilà, il avait décidé de tenter le coup. Les autres avaient peut-être raison, peut-être qu'une pause serait le remède.
Deuxième chose, son cher et tendre ami, Yukio. Eh oui, il s'y rendait tout seul et avait fini par convaincre son pote d'y aller avec lui. Alors voilà, deux raisons de se rendre au bal de la st valentin, deux raisons pour lesquelles il était prêt et se mettait un dernier coup de parfum, avant de quitter la résidence A et de se rendre vers le la grande salle, son invitation en main.

Il y'avait déjà beaucoup de monde... Chaque année, ce bal était d'un populaire. Entrepreneurs, grosses têtes, petites célébrités ou simples curieux souhaitant rejoindre l'université l'année d'après. Satoru fit la queue en veillant à ce que ses cheveux soient bien mis en place, pus entra enfin dans la salle joliment décorée. On pouvait y sentir la délicieuse odeur du buffet. Son masque bien placé sur ses yeux, il chercha du regard l'homme qui l'avait trainé jusqu'ici, nous avons cité Takahashi Yukio-san. Il alla le rejoindre et posa une main sur son épaule.

- Yo. Désolée, je suis un peu en retard, j'ai mis trop de temps à me préparer. C'est moi où il y'a encore plus de monde cette année ?

Et alors qu'il souriait en regardant autour de lui, son coeur fit un gigantesque bond quand il aperçu la femme avec qui il avait eu un rendez-vous privé il y'avait encore quelques jours. Mais que diantre était-elle venue faire ici ? Tsubasa Kaori a un bal aussi puéril que celui là ?? Quelle mouche avait donc put la piquer ?? Il se plaça dos à elle immédiatement en grimaçant, tâchant de garder un visage neutre face à Yukio. Mais trop tard, depuis toutes ses années qu'ils se connaissaient, il ne pouvait pas lui cacher grand chose dans le fond. Jamais il ne lui avait parlé de ses six mois de relation avec Kaori, pas même une seule fois. Il lui avait même pas mal menti à ce sujet, comme quoi il était toujours célibataire et qu'il passait son nez dans ses bouquins, alors qu'il le passait aussi dans autre chose.

- Bon alors... Tu vas te chercher une cavalière ? Il y'a peut-être des filles qui sont venues seules. Non parce que, je ne danserai pas avec toi publiquement mon vieux !

Soupire

Voilà la première chose que fit la jeune femme lorsqu’elle passa les portes de la salle du bal de la saint valentin. Oui, elle n’avait pas spécialement envie de s’y rendre, elle n’avait pas prévu de s’y rendre mais, finalement, c’était l’occasion de penser à autre chose qu’à son travail.
Enfin c’est ce que sa sœur lui avait dit quelques jours auparavant lorsqu’elle l’eut au téléphone « mais tu te rends compte, blablablabla, arrête de travailler, blablabla ». C’est du moins ce dont Kaya se souvenait de cette conversation.

Elle s’arrêta une seconde pour observer l’intérieur du bâtiment, il était foutrement bien décoré. C’était beau même si c’était trop. Ils n’avaient pas lésiné sur le budget ça c’était certain.

La jeune femme non plus d’ailleurs. Bien qu’elle n’avait pas spécialement de venir y faire un tour, elle avait tout de même prit le temps d’enfiler une belle robe de couleur pourpre qui tombait délicatement sur ses chevilles. Ses longs cheveux noirs , qu’elle avait bouclés avant de venir, étaient lâchés sur ses épaules. Son masque recouvrait le haut de son visage, pourpre lui aussi.  
A la voir on pourrait penser qu’elle attendait ce moment avec impatience mais, non.

Elle avança de quelques pas, recherchant quelqu’un avec qui discuter afin de ne pas faire le poteau toute la soirée. Après tout, elle était seule ce soir, son cher et tendre étant bien trop occupé avec son travail pour l’accompagner. Enfin, dans le fond elle ne s’en plaignait pas.
Elle observa autour d’elle, reconnaissant quelques têtes par-ci par-là. Mais elle ne bougea pas.

C’est après un instant qu’elle se décida à avancer, ayant reconnu de loin son meilleur ami de loin. Il était semble-t-il entrain de discuter avec un type qu’elle ne connaissait pas. Elle s’arrêta, devait-elle les déranger ?

Foutu bal stupide. C'était ce qui ne cessait de tourner dans la tête de l'expert comptable, qui était adossé contre un mur, sans le moindre masque pour cacher son visage, comme le faisaient quasiment 95% des personnes présentes. Cela faisait trois ans qu'il comptait les chiffres dans cette université, et trois ans qu'il regardait avec ennui ce même bal de février, censé représenter cette chose aussi inutile qu'était l'amour. Il roula des yeux et jeta un œil sur sa montre en or. Au delà de tous leurs fantasmes féériques, quelque chose devait se passe ce soir au sein du clan Kishimoto-kai. Le paquebot était arrivé et le transfert devait se faire ici. Yusuke n'avait pas eu plus d'informations, n'étant pas en charge de cette mission, mais une chose était sûre, il savait bien qu'un gros paquet d'argent serait échangé ce soir. Il avait déjà remarqué quelques uns de ses compères dans les lieux. Depuis que Kishimoto-kai avait investit les lieux grâce à l'achat de Sakamoto-sama, leur Leader, ils étaient absolument partout à Todai. Certains se mêlaient aux professeurs, d'autres dans la sécurité, il y'avait même quelques personnes du clan qui s'étaient vu offrir un boulot dans les cuisines. Todai était clairement sous leur domination et rien ne pouvait leur échapper.

Depuis trois ans, les choses semblaient se passer à merveille... Il y'avait toujours quelques rumeurs ici et là, mais qui les écouterait ? Personne ne pouvait croire qu'une mafia investirait dans une université. Et si quiconque pouvait en avoir la preuve, il se tairait probablement de peur que lui et sa famille ne se retrouve en miettes pour les thon. Car oui, les choses étaient très dures et sévères dans le monde yakuza, rien ne devait être laissé au hasard. Il aperçu  @Takeda Junpei qui était un superbe homme de main. Excepté quelques salutations, il n'avait jamais vraiment eu le temps de sympathiser avec lui. Il espérait pouvoir le faire ce soir. D'autant plus qu'il cherchait quelqu'un pour s'occuper de quelques petites choses pour lui...

Puis plus loin, il aperçut une silhouette qui lui disait quelque chose. Il était convaincu de l'avoir déjà vu quelque part, cette femme à la robe rouge. Il s'avança doucement, veillant à prendre un verre de champagne que lui proposait l'un des nombreux serveurs de l'évènement, puis leva les sourcils en reconnaissant la jeune femme. Maitre  @Murakami Kaya , ici ? Qu'est-ce qu'elle venait faire là ? Et apparemment seule en plus. Elle semblait presque perdue. Ou alors peut-être cherchait-elle quelqu'un...? Il but quelques gorgées de son verre et l'interpella :

- Murakami-san ? Quelle surprise, que nous vaut l'honneur ? Vous auriez dut me prévenir de votre venue.

Oui, il faisait le gentleman. Parce que cette femme était une excellente avocate et qu'après l'avoir défendu une première fois avec succès, il voulait la garder dans ses filets si le besoin se faisait à nouveau sentir, non seulement pour lui, mais aussi pour le clan.

OFTD - Message reçu.
Le bal a commencé et le diable et ses sbires sont prêts à danser.

Je comptais venir en tongs et costard, sauf que je devais aussi représenter la personne qui était à la tête de la famille : mon père, ministre de la Culture.
Une simple soirée dansante se transformait en un véritable spectacle pour notre statut monétaire. Montrons à tous, notre pouvoir et notre argent pour faire grincer des dents et faire fantasmer ceux qui n’ont pas assez dans leur porte-monnaie.
Au-delà du showtime, le bal servait de couverture pour une mission du clan. Étant destiné à être le superviseur de notre intervention, je me devais d’être prudent.

Arrivant dans mon bolide aux vitres teintées, les mains fourrées dans le pantalon rouge passion, j’entrais la tête haute et silencieusement dans le bâtiment animé. Déjà, les regards se posaient d’un air intrigué et simplement curieux sur moi.

Discret, je jetais quelques coups d'œil sur les membres du clan sur les lieux. Je reçus un message visuel de la part d’un d’entre eux pour me signaler que le passeur n’était pas encore arrivé sur les lieux.

Avec les calculs réalisés, nous ne devions pas dépasser l’heure pour achever la mission. Droit et l’air sûr de moi, je pris un verre de champagne français. Je tendais mon verre au nouveau propriétaire de l’université, un sourcil arqué, le léger sourire satisfait pour le saluer et le remercier.