Elle est belle dans sa robe noire qui lui colle à la peau. Junpei en sent son coeur louper un battement quand il l’aperçoit. Il sait qu’elle est coquette maintenant. Mais il ne peut s’empêcher de voir cette vieille Aoi dans ses vêtements trop large. Peut-être même qu’il rougit, il ne sait pas vraiment. C’est trop bizarre.
Elle a la silhouette élancée dans ses talons hauts. Elle est grande, mais pas plus que Junpei. Il la regarde avec admiration tant elle est belle. Il a envie de toucher cette robe qui paraît si douce. Aoi le subjugue tellement, que l’espace d’un instant, il en oublie pourquoi il est réellement ici. Puis ce loup qu’elle porte lui donne un air mystérieux. Il aimerait déposer un baiser sur sa joue pâle.
« Bonsoir Aoi. Tu es superbe. »
Il sait pas trop ce qu’il doit dire dans ce genre de contexte. Ça le rend nerveux, il a peur de mal faire. Sa mère l’a éduqué à bien faire les choses avec les femmes, il ne veut pas lui faire honte. Puis il se souvient, il n’a pas été cherché Aoi. Elle a du prendre les transports en commun, il lui semble qu’elle n’a pas de permis ou de voiture, il sait plus trop.
« Je suis désolé de ne pas être venu te chercher… Je… N’y ai pas pensé. »
Il est jamais vraiment allé à un bal. Il a refusé toutes les invitations de son ex pour ça. Parce qu’après tout, c’est pas vraiment son truc, ça. Il sourit bêtement. Y’a qu’en sa présence qu’il fait ça. C’est comme si elle lui apprenait à voir la vie différemment. Il a l’air un peu gêné aussi. Depuis leur dernière soirée et ses aveux, il est un peu dérouté. Il sait plus trop où il en est.
« Tu veux quelque chose à boire ? »
Lui, il a déjà sifflé sa flûte. Il en veut bien une autre. Il va pas se bourrer au champagne, mais ça lui permet de lui changer les idées un peu. Puis, faudra bien l’inviter à danser, Aoi. Il le sait au fond, que c’est comme ça que ça se passe. Il est pas super heureux d’être là même s’il est bien accompagné. Il est piètre danseur, il n’aimerait pas lui écraser un orteil.
« Comment s’est passée ta semaine ? C’est bien qu’on se revoit. »