Marry my sister, or not Ft Ikkô-kohai

Marry my sister, or not

Dimanche matin. Je me réveille assis sur mon canapé, les yeux froissés et les cheveux en pétard. Je suis torse nu, la braguette de mon jean grande ouverte. Mes livres et cahiers sont étendus sur la table basse et j'ai toujours le stylo dans la main. Ca, c'était les marques d'une nuit blanche de révision loupée. Pas grave, j'étais si épuisé en ce moment, c'était intenable. Les examens approchaient et je mettais double dose sur les révisions. Il fallait vraiment que je me calme avant de fatiguer sérieusement ou pire, de faire un burn-out juste avant le jour j. Je baille comme un gros phacochère puis m'étire et regarde l'heure. 10h15. Déjà ?? Je soupire et quitte le canapé, avant de filer prendre une bonne douche pour me réveiller. D'ici quelques minutes, je ne serais plus seul dans cet appartement. Mon kohai attitré serait dans les lieux et bonjour l'exemple que je vais lui donner quand il verra l'état de mon appartement.

Je me recoiffe rapidement, les cheveux encore mouillés, et enfile un haut blanc et un vieux pantalon noir. Je laisse mes bouquins trainer. Cela ne servirait à rien de les ranger puisque je me jetterai certainement dessus juste après son départ. Je lui ai proposé de venir faire ses révisions chez moi et même qu'on déjeune ensemble. En fait, j'adore tout simplement Ikkô. Ce gosse est fort pour moi. Nous nous sommes rencontrés tout bêtement par la danse et sommes restés en contact. Je l'ai aidé à se renseigner pour son inscription à Todai et j'ai aussi été son soutien pour qu'il puisse rejoindre l'université. J'étais très heureux quand il m'avait annoncé les résultats, je suis expressément fier de lui. Ce garçon se bat tout seul contre la vie. Avec son genou en miettes et son père décédé, je ne suis pas sûr de savoir où est-ce qu'il puise toute sa force pour continuer de faire de son mieux. Je sais à quel point il était sérieux dans ses projets de danse. Un rêve à la poubelle à cause d'un accident physique, pour moi, il n'y a rien de pire.

Enfin bon, les révisions, le repas, tout ceci n'était qu'une couverture en réalité ! J'avais un petit service à demander à mon kohai préféré. Je ne sais pas s'il me rirait au nez ou me fuirait à partir de ce jour, mais il fallait bien que je demande à quelqu'un. J'avais promis à Noriko de la sortir de son pétrin d'omiai et tout seul, je ne pouvais pas y arriver. Je savais de quoi elle était capable si je ne tenais pas ma promesse. Je me suis assez moquée de sa situation, il fallait que je lui donne un coup de main maintenant. Alors que je finissais de faire chauffer du thé, un sourire se dessina quand la sonnette retentit. Mon petit kohai préféré était déjà arrivé. J'allais lui ouvrir avec hâte :

- Ikkô-kun ! Comment tu vas ? Viens entre !

Je refermais la porte derrière lui et ajoutais en allant m'asseoir à table :

- Désolé, c'est un peu le bordel, je me suis réveillé il y'a un quart d'heure haha. Tu veux du thé ? Il est encore chaud. Tu peux poser tes affaire sur la table si tu veux. Ce midi je ferai du poulet frit avec du riz, j'espère que ça te va.

Dans le fond, je regrettais déjà de l'avoir fait venir. Sérieusement, pourquoi le mêler à tout ça ? Je ne voulais surtout pas qu'il pense que je le prenne pour un jouet, où que je souhaite juste m'amuser avec lui telle une marionnette. C'était loin d'être le cas. Ikkô était le petit frère que je n'avais pas.

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janvier 2021

Les mains s'accordent l'une à l'autre, les paupières se ferment, rapidement, ses esprits s'abandonnant dans les voeux qu'il exerce en ce début d'année. Sa mère et sa soeur l'encadre avec bienveillance, pourtant, la pression qu'il ressent sur ses épaules est bien réelle. Il aimerait, égoïstement, demander à son père de revenir, de les guider, de les aider, toutes les deux, à la place d'Ikkô. Il n'est encore qu'un gamin, du haut de ses vingt-et-un ans ; peut-il réellement être le chef de la famille ? Celui qui doit prendre soin de tout le foyer ?
Son coeur se serre tandis qu'il se courbe légèrement devant la statue de la divinité. Il est assez tôt, autour d'eux, le temple n'est rempli que par les plus fidèles. Sa mère lui sourit doucement en attrapant son bras. Allons-y, Ikkô. Et même s'il l'aime, plus fort que tout le reste du monde, il a envie de lui dire de prendre ses responsabilités et d'arrêter de se reposer sur lui. Aujourd'hui, pourtant, comme tous les autres jours, ses lèvres demeurent scellées en un demi-sourire. Il sait que ses parents ne l'ont pas élevé de cette manière. Mais il sait aussi que son père ne lui pardonnerait pas s'il venait à blesser les deux femmes. Derrière le petit couple qu'il forme avec sa mère, sa soeur les rejoint en trottinant dans ses getas et il ne peut s'empêcher de la trouver ravissante.

Libéré de ses devoirs familiaux, Ikkô regarde l'heure qu'affiche son téléphone portable et saisit son sac à dos pour emprunter le métro. Quelques arrêts plus tard, il revient à la surface pour se faufiler derrière une étudiante qui sort de la résidence où habite Satoru. Le doigt appuyé sur la sonnette tandis qu'il se frictionne le visage de son autre main, son aîné lui ouvre la porte en l'invitant à entrer. Ikkô se déchausse en le remerciant. « Disons que la soirée et la matinée ont été longues. Tu as l'air en forme. » Ce qui est une chose, dans le fond. Ils vont avoir de quoi s'occuper aujourd'hui.
Aux nouvelles paroles de Satoru, Ikkô sourit doucement. « Tu travailles trop, senpai. » Il le regarde d'un air entendu, sachant pertinemment pour quoi aussi il est venu vers lui en ce dimanche. Les révisions, les livres, tout cela étendu à droite et à gauche dans l'appartement de son aîné. Alors il acquiesce, Ikkô, en se laissant tomber sur le canapé après avoir retiré sa chemise. « Va pour le thé, je n'ai pas eu le temps de manger ce matin. »
Il glisse une main dans ses cheveux, abandonnant ses prunelles sombres sur la silhouette active de Satoru qui lui apporte de quoi se réchauffer. Il le remercie, croisant les jambes sur le canapé en appréciant quelques secondes un peu de sérénité. « Je n'ai pas eu le temps de repasser par le dortoir, mais j'avais emporté quelques cahiers hier soir. Par quoi est-ce qu'on commence ? » Mais il ne bouge pas tout de suite, le jeune homme, laissant un léger sourire étirer ses lèvres rosées.
-- @watanabe satoru

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Marry my sister, or not

"Va pour le thé, je n'ai pas eu le temps de manger ce matin." Ou comment réveiller mes instincts de médecin. Le petit déjeuner, c'est le repas le plus important de la journée ! Mais je suis très mal placé pour le dire, étant donné que je n'ai pas eu le temps de prendre le mien non plus. Ce qui n'était pas plus mal, cela me ferait des réserves de graisse pour ce midi. Beaucoup de personnes savaient que quand je commençais à manger, il arrivait qu'il pouvait être difficile de m'arrêter. Je n'ai malheureusement jamais vraiment réussi à me débarrasser de mes mauvaises habitudes avec la nourriture, et j'étais toujours aussi gourmand. Je ne pouvais pas résister à un gâteau au chocolat ou un rôti de viande sortant du four, j'étais capable de tout ingurgiter dans l'heure, ce qui vraiment était très mauvais. Il fallait que j'aille voir un diététicien, osaient me dire certaines personnes. Oui, je le savais qu'il le fallait, mais ce serait le pas décisif qui reconnaitrait que j'ai un problème. Et je sais que j'en ai un ! Mais de là à aller voir un diététicien... Non, je ne suis pas encore prêt.

"Je n'ai pas eu le temps de repasser par le dortoir, mais j'avais emporté quelques cahiers hier soir. Par quoi est-ce qu'on commence ?" Je commençais à grimacer. Est-ce que je pouvais me permettre de lui demander une chose pareille ? Bon, de toutes façons il était là, alors... Je ne pouvais plus reculer dans tous les cas.

- Écoute... En fait, ce n'est pas vraiment pour faire des révisions que je t'ai proposé de venir. C'est... Un peu plus compliqué que ça.

Je m'approchais de lui en croisant les bras, puis m'asseyais sur le sol, l'air grave.

- Ikkô. J'ai un service à te demander. Ca va te paraitre un peu fou, alors sache que tu n'es pas obligé d'accepter d'accord ? Je ne t'en voudrais pas si tu dis non.

C'était vrai en plus. Que ferais-je s'il refusait ? Je serais obligé de trouver quelqu'un d'autre, mais alors qui... Bonne question. A la fin de cette affaire, je serais en train d'organiser un casting secret dans les sous-sol de l'université pour trouver un faux fiancé à cette tâche de Noriko.

- Alors voilà, comme tu peux le savoir, je suis dans une famille assez traditionnelle. Cela ne me pose pas de problèmes, mais, ça commence à devenir un peu compliqué pour ma soeur, Noriko. Ma famille commence à lui mettre la pression sur les épaules pour qu'elle se marie. Pour eux 25 ans c'est la date de péremption... Alors ils envisagent de la faire participer à un omiai.

Je le sonde du regard, me demandant s'il commençait déjà à savoir où je voulais en venir.

- Elle m'a supplié de l'aider, alors... Je suis dans une situation un peu délicate, et à vrai dire quelque part, je ne sais pas si ça me plairait de la voir mariée avec un mec qu'elle n'aime pas. On ne sait même pas à quoi il ressemble. Alors... J'ai pensé à quelque chose.

Je commençais à me gratter la nuque, tout en regardant ailleurs.

- Il faudrait juste qu'un mec se fasse passer pour son petit copain, pour une période courte d'un ou de deux mois, juste le temps que ma famille la lâche un peu. Et... Excepté toi, je ne vois pas trop à qui demander. MAIS ! Pour ma défense, c'est bientôt mon anniversaire et ce serait un super cadeau de ta part !

Je sortais ça comme si ça pouvait pardonner la chose. Bon, il fallait que je rassemble une liste de potentiels étudiants boursiers afin de leur demander ce service en échange d'une petite somme d'argent, j'aurais peut-être plus de chance à trouver quelqu'un.

marry my sister or not // ootd
janvier 2021

Toute cette histoire sent plutôt mauvais dès l’instant où Ikkô aperçoit le visage grave de Satoru. Clairement, ce dernier l’a fait venir pour autre chose que des révisions et, dans un sens, cela permettra peut-être au plus jeune de ne pas avoir à trop réfléchir. Le tout étant désormais de savoir de quoi il s’agit. Alors, les mains toujours serrées autour de la tasse chaude, ses prunelles viennent se fixer sur le visage de son aîné qui s’est installé au sol, face à lui. Ikkô fronce les sourcils en l’écoutant. « Vas-y, dis toujours. » Un encouragement à parler qui reste cependant assez étonné, ou disons, méfiant. Cependant, la curiosité du blond est piquée et maintenant que Satoru a débuté, il ne peut que poursuivre dans ses idées.
Ikkô acquiesce aux premiers mots, abandonnant un léger rire jaune quand son senpai mentionne sa sœur ainsi que son âge. Même si lui, Ikkô, a été élevé dans une famille un peu moins traditionnelle que celle des Watanabe, il connait les obligations qu’il peut y avoir derrière. Rien que cette matinée passée au temple l’a épuisé. Lentement, laissant son ami continuer son discours, il porte le thé à ses lèvres, se délectant de la chaleur que celui-ci lui offre. Ainsi, sans doute, ne semble-t-il pas si surpris du sous-entendu qui s’étend devant lui.
Sous-entendu finalement confirmé peu de temps après. Ikkô laisse quelques secondes planer le silence entre eux, comme anesthésier par la fatigue, la chaleur, et cette demande. « Et Noriko, qu’est-ce qu’elle en pense ? » Peut-être comme pour gagner un peu de temps supplémentaire, ignorant s’il doit accepter ou refuser. Il connait qu’à peine la jeune femme, la petite sœur de Satoru, alors est-elle seulement au courant des intentions de son frère ? Elles semblent bonnes, de premier abord, mais cela dit, ne s’insinue-t-il pas trop dans ses affaires ? Le cadet hausse les épaules en étirant ses jambes. « Admettons que j’accepte, à quoi est-ce que ça m’engage vraiment ? Je ne suis pas tout à fait certain que tes parents me voient d’un bon œil pour elle. » Il se met à rire, désignant déjà, bien sûr, ses cheveux décolorés. Sa propre mère a eu du mal avec cela, au début. Maintenant, peu importe la couleur, elle n’y prête même plus attention.
Son thé terminé, Ikkô se laisse glisser par terre, son dos appuyé contre l’assise du canapé. « Je ne sais pas trop, mais, dans un sens, je crois que ça me fait plaisir que tu aies assez confiance en moi pour me confier ta sœur. » Gêné à son tour, il passe une main dans ses cheveux en abandonnant son regard aux alentours. Ikkô aussi a une petite sœur, la prunelle de ses yeux à peu de choses près, et il serait prêt à tout pour elle. Il l’a déjà prouvé dans le passé, et il se moque bien des conséquences que cela a pu avoir sur sa propre santé, sur ses propres rêves. « O.K. » Pupilles plantées dans celles de Satoru. L’accord est donné.
-- @watanabe satoru

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Marry my sister, or not

"Et Noriko, qu’est-ce qu’elle en pense ?" Satoru plissa les yeux. Ce qu'elle en pensait ? Qu'est-ce qu'il en savait... Elle était d'accord avec l'idée, mais il ne lui avait pas non plus demandé si Ikkô lui conviendrait bien. Il n'avait pas pensé à lui quand il lui avait proposé la chose. Et puis bon, et puis quoi encore ? Elle n'aurait pas put refuser, déjà il l'aidait, madame n'aurait pas fait en plus sa diva en exigeant tel ou tel type et refusant les autres ! C'était déjà assez compliqué et chiant comme ça pour en rajouter. "Admettons que j’accepte, à quoi est-ce que ça m’engage vraiment ? Je ne suis pas tout à fait certain que tes parents me voient d’un bon œil pour elle." Il avait les cheveux colorés, c'était une chose. Chez les grands traditionalistes, les cheveux décolorés c'était pour les yankees ou les yakuzas. Ou les types un peu foufous qu'on pouvait croiser largement à Akihabara. Mais pour ça aussi, Satoru avait déjà sa petite idée.

"Je ne sais pas trop, mais, dans un sens, je crois que ça me fait plaisir que tu aies assez confiance en moi pour me confier ta sœur." Satoru eu comme un mouvement de recul face à cette phrase, mais fit un large sourire quand son kohai accepta la mission. Il ne s'y attendait pas, et à ce moment précis il sentit comme un filet d'adrénaline lui parcourir le corps. Après, il ne lui donnait pas un bon exemple du tout !! Mentir c'était pas bien, c'était même très mauvais, surtout à des parents qui voulaient marier leurs filles. Mais marier les gens sans leur consentement c'était aussi mal au pire, non ? Héhé, il avait ça comme excuse pour soulager sa conscience maintenant. Mais il revint tout de suite à la phrase qui l'avait fait sciller, pointant son doigt sur le plus jeune :

- Hey, je t'arrête tout de suite, je ne te confie pas ma soeur. C'est une mission que je te confie et rien de plus.

C'était débile, Ikkô n'avait que 21 ans et il doutait que sa soeur aie la moindre affection pour lui. Et lui pour elle, pouah quelle horreur ! Mais il fallait quand même mettre les points sur les i dès le départ, être sûr qu'il n'y aurait aucun malentendu. Satoru se leva les bras croisés et fit les cent pas devant lui, reprenant la parole :

- Hm, c'est très gentil de ta part, je m'en souviendrai, tu sais quoi, je te le rendrai pour sûr, à partir de maintenant je te dois un service, n'importe lequel. Mais pour ce que tu as dis plus tôt concernant ce que mes parents penseraient de toi... Ca aussi j'y ai réfléchi. Pour sûr, ils ne t'aimeraient pas beaucoup rien que pour ton apparence et ta façon de t'habiller... Mes vieux peuvent être un peu crétins des fois, mais ils ne sont pas méchants. Alors... J'ai pensé à un truc.

Il prit une grande bouffée d'air et cracha le morceau :

- Tu t'appelles Tanaka Kyo, tu as 27 ans et tu es étudiant en Droit fiscal. Et s'ils t'en demandent plus sur ta famille, dis leur qu'ils vivent à Sapporo, que ton père possède des champs et qu'il est proche du Ministre de la culture, et que ta mère écrit des romans en anglais. Là peu importe tes cheveux, ils t'accepteront, tu n'auras qu'à leur dire que tu as prévu de reprendre ta couleur naturelle à la fin de tes études !

Si avec ça il n'était pas le gendre parfait ! Sous un tissu de mensonge d'accord mais... Allez, ça durerait pas longtemps de toutes façons.

- Après, peut-être qu'ils n'auront même pas besoin de te rencontrer. Une petite photo avec ma soeur devrait suffir... Il va juste falloir que vous soyez convaincants dessus c'est tout.

Sujet: Re: Marry my sister, or not Ft Ikkô-kohai

» Fujiwara Ikkô Line